Egreville (Seine et Marne) |
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On trouve mention de cette bourgade, Acrivilla, dès l'an 1164. Elle échappa à bon nombre de conflits qui opposèrent Plantagenets et Capétiens dans la région grâce à sa situation en bordure de la voie romaine (le chemin de César, qui relie Sens à Orléans) laquelle était sous la protection de l'abbaye de Ferrières. |
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L'église | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Elle date du XIIIe siècle, ruinée et reconstruite en 1483. Elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire (1946). Elle fut restaurée en 1821 et 1880. Elle est dédiée à saint Martin. Elle se caractérise par un clocher-porche fortifié (classé MH en 1913) qui ne fut jamais achevé et qui est couvert d'un toit à bâtière. Sur la tourelle jointe au clocher-porche trône une poule, tandis que la flèche qui domine le transept est surmontée par le traditionnel coq. A la base de la tourelle, trois masques primitifs. A droite de la porte du transept nord un cul de lampe représente un personnage à tête d'animal. |
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A
la base de la tour, le porche avec sa croisée d'ogives est encadré
de deux bas-reliefs en pierre qui portent les armes des seigneurs d'Egreville. Au fond de la nef et servant de base à un retable se trouve la pierre tombale d'Aymond d'Egreville, fils de Pierre II, mort en 1523 et de son épouse, Louise Poussard décédée en 1552 (classée le 5 décembre 1908). Devant, d'imposants fonts baptismaux en pierre. |
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La halle | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Remarquable bâtisse restaurée en 2003 et de belle manière (classée MH le 12 octobre 1912). Elle daterait des environs de l'an 1500. Le pignon sud, en pierre, fut construit en 1666 à l'emplacement d'une travée, pour consolider l'édifice. Le pignon nord est en pan de bois. Il s'y déroulait, jusqu'au début du XXe siècle, une célèbre foire aux veaux. Aujourd'hui s'y tient la foire à "la volaille grasse", chaque mois de décembre. |
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Le château | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le château
initial ruiné pendant la guerre de Cent Ans fut cédé
en 1540 à Anne de Pisseleu, dame d'Estampes, favorite de François
Ier, qui le reconstruisit. Il fut remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles. A
la Révolution, le domaine est vendu comme bien national et en partie incendié
(subsistent l'aile nord et une tour). A la fin du XIXe siècle, le peintre
Berne-Bellecour puis le musicien Jules Massenet acquièrent successivement
la propriété et y font d'importantes restaurations. Le fossé, les terrasses, les murs de clôture et les vestiges de l'ancien château sont inscrits (9 décembre 2002). |
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Les Champarts, anciens communs du château (ISMH le 28 mai 1926), sont la propriété du sculpteur Claude Bogratchew et de la peintre Annie Cardin. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le bourg | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le bourg comporte de nombreuses maisons des XVe et XVIe siècles avec des tourelles d'escaliers en saillie. Dans la rue Edmond Hubert, une maison du XVIe siècle remarquable par les visages sculptés disposés de part et d'autre d'une fenêtre à meneau de pierre. La légende veut que Catherine de Médicis y aurait séjourné avec deux de ses fils ! | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le Jardin-musée Bourdelle | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929) est né à Montauban. Il est considéré comme un des plus grands sculpteurs de son époque. Il fut influencé par Rodin et la tradition romantique avant de se forger un style personnel marqué par l'art grec ancien et l'art roman. |
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Sa
fille Rhodia épousa Michel Dufet, décorateur et animateur
de revues d'art, qui consacra la fin de sa vie à la peinture et à
la reconnaissance de l'uvre de son beau-père. C'est à partir de 1966 que le couple Dufet-Bourdelle réalisa la propriété d'Egreville, léguée en 2002 au conseil général de Seine-et-Marne qui en a fait ce jardin-musée où sont exposés 58 bronzes originaux d'Antoine Bourdelle, dans un jardin de style art déco, dans le respect de la création paysagère de Michel Dufet (inscrit MH le 31 octobre 1995). |
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