Souppes-sur-Loing
(Seine-et-Marne)
La commune de Souppes-sur-Loing doit son nom aux marécages qui l'entourent et sa renommée aux carrières de pierre calcaire, toujours actives. Avant d'y tailler la pierre, on la polissait comme en témoigne le site néolithique situé au nord de la commune (classé en 1889).
Zoom : les polissoirs Zoom : les polissoirs Zoom : les polissoirs Zoom : les polissoirs
L'église

L'église, consacrée à saint Clair et saint Léger, est de la fin du XIIe siècle. Elle est à nef simple de trois travées d'ogives et une abside semi-circulaire (classée le 18 mai 1908).
Le portail sud, entrée principale, est encadré de colonnes à chapiteaux décorés de motifs végétaux. Sur celui de gauche, deux masques.
Au fond de la nef trois dalles funéraires sont dressées contre le mur. Celle de François Brulart, seigneur du Boulay, mort en 1703. Celle d'une Denise du Boulay, en partie illisible et probablement du XIVe siècle (classée le 3 janvier 1944). Enfin celle d'un riche cultivateur sur laquelle sont gravés une croix fleurdelisée et des instruments aratoires : houe, bêche... (XVIe siècle, classée le 20 avril 1913).

Zoom : le portail sud. Zoom : dalle funéraire de François Brulart Zoom : dalle funéraire de Denise du Boulay Zoom : dalle funéraire d'un cultivateur
Zoom : l'église Saint-Clair

La clef de voûte de la dernière travée est ornée d'armoiries de seigneurs du Boulay.
Sur le pignon ouest, une statue en bois de saint Léger, co-patron de la paroisse.
La chaire à prêcher en bois taillé est du XVIIIe siècle (classée le 16 avril 1954).

Zoom : saint Léger Zoom : huile sur toile Zoom : huile sur toile
Zoom : la chaire à prêcher
Zoom : huile sur bois
Zoom : clef de voûte
Dans le choeur, une huile sur toile du XVIIIe siècle, saint Vincent, saint Roch et saint Eloi. Un autre tableau du XVIIIe siècle représente Jésus guérissant un aveugle. Une huile sur bois du XVIIe siècle figure la Sainte Famile.
La pièce la plus intéressante est un retable du XVIe siècle, en bois polychrome, représentant les scènes de la Passion (classé le 4 juillet 1903). C'est un tryptique comportant onze tableaux.
Zoom : le tryptique détaillé
L'abbaye de Cercanceaux (ISMH du 26 avril 1926).

L'abbaye cistercienne Sainte-Marie de Cercanceaux date du XIIe siècle. Parmi les fondateurs, Henri Clément, seigneur de Mez-le-Maréchal, qui donna des terres. Les moines défrichèrent la région et réalisèrent d'importants travaux hydrauliques.
Au XVIIIe siècle s'y installe une papeterie. En 1791 l'abbaye est vendue comme biens nationaux. La papeterie fabriquera le papier des assignats. Son activité se maintient jusqu'en 1926.
Il reste peu de chose des bâtiments originaux mais l'ensemble du site est resté, au travers des transformations successives, un havre de paix et de recueillement et l'on peut, au gré de la promenade, découvrir des lieux et des objets qui évoquent la période monacale... Le parc possède nombre d'arbres remarquables.

Zoom : l'abbaye, vue générale Zoom : l'avbbaye Zoom : l'abbaye Zoom : l'entrée du jardin de l'abbaye

Posé sur un fragment de colonne, un chapiteau à "feuille d'eau", décoration végétale caractéristique de l'époque de l'ordre de saint Bernard. Ailleurs, une mappemonde en pierre, sur un axe métallique.
Dans la partie la plus ancienne du site se trouve le monastère primitif, sillonné d'un bras canalisé du Betz qui coule au pied de la chapelle de l'abbé. Dans le pignon Est de celle-ci s'ouvre une très grande baie géminée surmontée d'une rose à quatre redents. Le haut du pignon opposé est garni de vases acoustiques comme on en trouve du XIe au XVIe siècle (*).
Un fragment de chapiteau d'angle porte les armes de l'abbé Jacques d'Aubusson de La Feuillade et provient de Château-Landon, sans que l'on sache comment il est arrivé là.

Zoom : un chapiteau Zoom : une mappemonde Zoom : la chapelle de l'abbé
Zoom : les bâtiments monastiques Zoom : les armes d'Henri Clément
La demeure sert de cadre à des manifestations telles que concerts de musique, expositions, etc.
Bibliographie complémentaire : Société d'histoire de Souppes et de ses environs.

(*). De l'acoustique des églises en Suisse. (Pdf. 4 Mo) Thèse n° 2597, Ecole polytechnique de Lausanne par Victor Desarnaulds (2002).
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